21 avril 2024 JOURNEE NATIONALE DES VEHICULES D’EPOQUE
JUMILHAC LE GRAND
Rendez-vous a été donné au parc des Bernardoux à Marsac, où nous avons partagé une collation avant de prendre la route.
Nous débutons la journée par la visite du village médiéval du Chalard situé en Haute-Vienne, sur la route Richard Cœur de Lion, il est connu pour ses mines d’or, exploitées dès l’époque gauloise.
L’édification d’une abbaye au XIème s. par Saint Geoffroy est à l’origine du développement du bourg.
A voir :
La « Maison des Anglais » du XIIe siècle, elle a conservé ses baies gothiques, c’était la maison typique des petits commerçants au Moyen-Age, avec de la rue un accès à la cave pour entreposer la marchandise.
L’église romane de la fin du XIème s., la crypte est ornée de fresques du XVe s. Le tombeau de St-Sulpice est recouvert par un exceptionnel buffet en bois du XVème siècle, dit « armoire à reliques »
Le cimetière des Moines, au pied de l’église, on y voit 70 pierres tombales, les plus anciennes du XIIe s, certaines sont ornées des outils des chanoines : navette du tisserand, marteau du forgeron.
Ce petit bourg est très intéressant : de belles maisons, un riche patrimoine, à ne pas rater.
Maintenant prenons la route du château de Jumilhac (XIII°-XVII° s), classé monument historique, c’est la pièce maîtresse de Jumilhac à la fois pour son histoire et son architecture, l’un de plus beaux du Périgord et des plus originaux par ses spectaculaires et féériques toitures, aux faitières allégoriques et surprenantes, uniques en France et en Europe.
Le château actuel a été bâti après 1581, sur l’emplacement d’un château fort très ancien
Il a été la convoitise de Richard Cœur de-Lion et du Guesclin, reconstruit au XIIe et XIVe s. remanié à la Renaissance et agrandi avec faste et splendeur au XVIIes.
Il a été maintes fois vendu et en 1927, il revient dans la famille des Jumilhac.
Une petite histoire, trois familles habitaient individuellement les ailes et le vieux château au point d’élever un mur dans la cour d’honneur. Les arcades de la courtine hébergeaient les commerces du village, l’entrée du château abritait la gare du chemin-de-fer à voie métrique qui reliait St Yrieix en Haute-Vienne à Thiviers.
La salle d’accueil était le marchand de cycles et la boutique était le marchand de vin et spiritueux !
Après de longues années de reprise du gros-œuvre, le château a été ouvert à la visite en 1964 et peu à peu restauré au point d’accueillir aujourd’hui près de 11.500 visiteurs par an. En l’an 2000, après 6 années de restructuration, les terrasses retrouvent leur aspect de jardins à la Française et sont désormais accessibles aux visiteurs. Et depuis 2002, dans l’aile gauche rénovée, le château peut accueillir dans les Salons Richelieu réceptions, séminaires, concerts, théâtres, …
Aujourd’hui, leur petit-fils : Henry de La Tour-du-Pin Jumilhac, 11ème Marquis du nom, en est le dépositaire et continue avec abnégation et détermination l’œuvre de sa famille en vous faisant découvrir l’histoire de ce château de conte de fée.
Ce château vous enchantera avec ses boiseries, ses plafonds à la française, sa cuisine et sa batterie de cuivres impressionnante. La chambre de la fileuse « Louise de Hautefort », l’histoire dit, qu’avant de partir à la guerre, Antoine de Jumilhac, son mari jaloux, l’enferma dans la tour : 30 ans prisonnière, aucune visite pendant ses longues années, les repas lui étaient donnés par une trappe passe-plat. Elle a passé son temps à filer la laine, peindre les murs de sa prison.
Le jardin à la française est à voir également.
L’église du XIe s offre une riche décoration, des peintures murales, un retable du XVIe.
La cour d’honneur du château a accueilli nos voitures, c’est toujours plaisant de constater que nos « anciennes » sont toujours très appréciées.
Le repas du mdi : copieux, de qualité, bonne présentation des plats, le dessert, un moelleux au chocolat, un régal, nous nous en souviendrons.
Cette journée très agréable s’est déroulée dans la bonne humeur, elle a été enrichissante, jonchée de découvertes.
Merci aux participants.
Danièle Gérard